jeudi 29 mai 2008

Crise économique et sociale : le scénario noir.

ANTICIPATION - Chronique par Olivier RIMMEL.


Personne ne peut l’affirmer, mais il est désormais plus que probable que le monde entier a entamé la fameuse phase de décroissance annoncée par les spécialistes depuis des années.

Malheureusement, toute l’organisation humaine, à la fois économique et sociale, est aujourd’hui “indexée” sur les produits énergétiques primaires et dérivés, notamment le pétrole.

L’augmentation du prix du baril (qui a pratiquement quadruplé en l’espace de quelques années) et la faible valeur du dollar américain face aux autres monnaies conduisent à une situation jamais vue dont les conséquences immédiates, différées et latentes amènent à une criticité extrême.

Depuis des années, des centaines de scientifiques, économistes, spécialistes et autres chercheurs alarment les gouvernements partout sur la planète en expliquant qu’il est urgent d’agir, que le pétrole n’est pas éternel et que les menaces qui pèsent sur l’humanité sont immenses à partir du “peak oil” (que certains analystes considèrent comme étant déjà atteint).

Hélas, aucun pouvoir politique, nulle part sur la planète, n’a jamais cru bon devoir prendre suffisamment au sérieux les études alarmistes, pire : les déclinologues sont même décriés et critiqués.

C’est ainsi que nous nous retrouvons, en 2008, au début de la plus sérieuse “crise systémique globale” de l’histoire humaine récente, qui selon moi, conduira à un changement de civilisation dramatique et brutal dans les 5 à 20 ans à venir.

Au risque de paraître “catastrophiste”, et je le dis froidement en mesurant tout ce que ça implique : il n’existe aucun “plan B”, aucune énergie alternative, et aucun moyen de maintenir l’humanité et son système économique dans un état stationnaire viable à moyen terme.

Par conséquent, puisque c’est déjà trop tard, quoi qu’on fasse aujourd’hui, d’immenses drames vont se produire inévitablement, les contrées les plus pauvres seront bien entendu les premières à en subir les conséquences, mais nul ne sait à partir de quel seuil les contrées les plus riches seront préservées, notamment dans le monde occidental, ou dans les pays dits “émergents” ou “riches”.Je suis objectif et pragmatique.

Nous connaîtrons, y compris en Europe, une période sombre et très difficile à négocier où se dérouleront des drames qui vont plonger des millions de nos concitoyens les plus fragiles dans un état de grande pauvreté matérielle, physique et psychologique, entraînant avec eux toute la société moderne et développée dans une sorte de lente décroissance chaotique.

Depuis des années j’évalue et j’analyse des risques et leurs conséquences et je modélise et vulgarise des scénarios pour les expliquer, je concentre l’expérience et l’information tirés d’études diverses faites par tant d’autres spécialistes.

La synthèse de cet ensemble permet de produire un scénario noir qui me semble le plus réaliste, et qui aujourd’hui est connu de tous les chefs de gouvernements occidentaux.

J’évoque ci-dessous, de manière succincte et non exhaustive ce qui pourrait se produire dans les mois et années à venir.

- Recrudescence de troubles sociaux violents, qui par ailleurs s’installeront dans la durée (manifestations violentes prolongées, grèves récurrentes, mouvements sociaux inattendus pouvant éclater à tout moment n’importe où pour des motifs plus ou moins sérieux nécessitant toujours plus de moyens humains et matériels coûteux pour assurer la sécurité publique).

- Populations de moins en moins hostiles aux actions de protestation et de blocage économique et politique au niveau du pays.

- Criminalité en hausse globalement, confrontations intercommunautaires et intra-communautaires, irritations et jalousies exacerbées entre les individus conduisant à une multiplication de situations conflictuelles, de plus en plus violentes.

- Augmentation du nombre d’initiatives criminelles personnelles et isolées (ou menées par des petits groupes) de type “actions terroristes” (non religieuses et indépendantes) ou de “sabotages” d’infrastructures, revendiqués ou non, visant à déstabiliser ou à critiquer les actions politiques sociales ou économiques qui nuisent aux intérêts des individus.

- Défaillance des gouvernements et débâcle politique (impossibilité de faire face aux problèmes par des mesures politiques), accentuation de la perte de confiance dans le pouvoir politique, décrédibilisation des gouvernements qui perdent en représentativité.

- Apparition du pouvoir centralisé et concentré, conduisant “mécaniquement” à des dérives vers la “dictature démocratique” puis vers le “totalitarisme démocratique” portant l’habit d’un gouvernement républicain.

- Contrôle accru des médias (l’internet en particulier), avec le risque qu’un fossé se creuse entre le pouvoir politique et le “cinquième pouvoir”. Apparition de la “censure informelle”, dite de “convenance politique”, défavorable aux journalistes indépendants et libres, qui créeront leurs propres canaux d’informations parallèles et indépendants.

- Accentuation du risque d’atteinte à l’intégrité physique des personnalités politiques ou publiques exposées, de quelque tendance que ce soit.

- Fragilisation du système bancaire par la recrudescence des faillites et des créances irrécouvrables, défaillances des remboursements des crédits à la consommation et défaillances des remboursements des crédits immobiliers.

-Amplification de la crise financière internationale, perte de lisibilité sur les principales places de marché, mouvements spéculatifs incontrôlés et trop dynamiques pour être maîtrisés, installation dans une tendance baissière lourde.

- Émergence du phénomène de “stagflation” mélange de stagnation (économie molle, faible croissance, ou croissance nulle) et d’inflation, conduisant au pire scénario économique limitant toutes les marges de manœuvres, aux conséquences incalculables.

- Création de “bulles urbaines sécurisées” (zones commerciales, autour de grandes entreprises et d’institutions, infrastructures stratégiques, agglomérations privilégiées, quartiers résidentiels protégés, villes sous contrôles d’accès) et émergence de “zones de non droit” délaissées et hors de contrôle, ruinées, notamment les petites zones urbaines ou rurales, faute de moyens financiers et humain pour en assurer la sécurité et le développement.

- Impossibilité d’assurer la sécurité de manifestations publiques massives (événements sportifs, culturels, etc.), qui deviennent progressivement proscrites.- Risque important de vandalisme dans les grandes surfaces et les grands commerces mal sécurisés et fortement fréquentés, où les gens excédés viendront se servir sans payer, lors de mouvements sociaux hostiles et localisés, qu’il sera par ailleurs très difficile de combattre ou d’empêcher.

- Stations services et dépôts de carburants dévalisés, puis vandalisés et saccagés, vols de matériaux énergétiques (recrudescence des vols de carburants depuis les réservoirs des véhicules privés et professionnels).

- Transports routiers et même trains complets de marchandises ciblés, piratés et vandalisés (vols en bandes organisées par des actions violentes de type paramilitaires).

- Apparition du marché noir et du troc, puis rapidement de la désobéissance civile, conduisant à l’impossibilité d’encaisser les taxes gouvernementales et d’assumer les budgets des États, et pour ceux qui le peuvent, fuite des capitaux vers les zones sécurisées (pays défiscalisés ou à fiscalité avantageuse).

- Difficultés pour les pays et les institutions publiques à payer les salaires des fonctionnaires, les indemnités de chômage ainsi que les retraites.

- Montée progressive du contrôle militaire dans la gestion quotidienne des crises, d’abord par l’utilisation de la gendarmerie, puis par les forces militaires conventionnelles, qui seront de plus en plus présentes et sollicitées.

- Émergence de nouveaux leaders et groupuscules “autonomes” difficiles à contrôler.

Le tableau est noir. J’en suis conscient. La liste des conséquences dans nos vies de tous les jours est encore longue. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux être préparé au pire, en espérant que le pire n’arrive jamais.

Apprêtons-nous donc à traverser une période douloureuse en se disant qu’il y a toujours pire ailleurs, et profitons de chaque jour qui passe. Pensons également à prendre les bonnes décisions et à faire les bons choix. Voyons loin.

Après tout, le catastrophisme, c’est aussi un principe de précaution.

Olivier RIMMEL
Analyses & Stratégies

mardi 27 mai 2008

Les éoliennes à turbine verticale versus les éoliennes à hélices.

Plus efficaces, plus durable, fonctionnent en hiver, multi-directionelles, les éoliennes à turbine verticale sont la solution de l'autonomie individuelle de la production d'électricité.

En plus d'être jolies, elles ne tuent pas les oiseaux, ne font pas de bruit, ne défoncent pas le paysage comme les éoliennes gigantesques et grotesques parsemées parmi les scènes naturelles qui existent dans nos régions.
Elles sont faciles à fabriquer et s'installent n'importe où.

Pourquoi les gouvernements leurs ont-il tourné le dos ?

Parce que leurs amis sont dans les grosses éoliennes monstrueuses qui ne servent et profitent qu'aux gros monstres qui en tirent les profits et bénéfices.

Explication de ce système verticale par un spécialiste intervenant à la radio, ici.

mardi 20 mai 2008

Plan de lutte contre les pandémies aux États-Unis: laissez mourir les vieux, les malades et les pauvres.

Le Département du Homeland Security [en français: le ministère de la Sécurité intérieure] créé par Bush-Cheney de même que les Centres de prévention et de contrôle des maladies et le département de la Santé et des Services sociaux ont collectivement rédigé des directives qui recommandent que dans le cas d'une «pandémie » ou d'une crise nationale, les vieux, les malades, les blessés graves et les pauvres doivent se voir refusés tout traitement médical pouvant leur sauver la vie.

Vous pouvez consulter tous les détails dans ce reportage [anglais] de l'agence «Associated Press » publié par le San Francisco Chronicle: http://www.sfgate.com/cgi-bin/article

Les procédures proposées et destinées à servir de plan directeur aux hôpitaux d'un bout à l'autre des États-Unis, recommandent principalement que les personnes jugées à « haut risque de mort » et ayant une « faible chance de survie » ne doivent pas recevoir les services et les « ressources limitées, » tels que prescrit par les responsables désignés. De manière précise, ceux qui n'auront pas droit à cette aide seront:

- Les personnes âgées de plus de 85 ans;
- Les personnes souffrant de traumatismes graves, incluant les blessés à la suite d'accidents ou de fusillades;
- les grands brûlés;
- les personnes souffrantes de troubles mentaux (la maladie d'Alzheimer);
et - les personnes souffrant de maladies chroniques pulmonaires, cardiaques et de diabète.

Autrement dit, les personnes les plus défavorisées seront abandonnées à leur sort.

Depuis maintenant plusieurs années, nous avons été témoins de l'éviscération et de la militarisation des États-Unis de même qu'au recours systématique du contrôle total de la population: la création du « Department of Homeland Security, » l'anéantissement des droits et des libertés civiles, les élections fabriquées, l'espionnage des citoyens dans son propre pays de même que les réductions et le rationnement de plus en plus agressifs des services sociaux et de santé.

Alors que le monde sombre de plus en plus profondément dans la crise (qu'elle soit fabriquée ou naturelle), en passant par l'interminable guerre mondiale, par des bouleversements économiques allant jusque à des pénuries énergétiques et alimentaires, ce nouveau plan est une nouvelle preuve que les pouvoirs en place sont en train de préparer (et/ou de planifier) une réduction de la population.

Ce n'est ni plus ni moins que de l'eugénisme, c'est-à-dire un « nettoyage des inaptes » auquel Hitler et les siens rêvaient et qui est dorénavant parrainé par l'administration Bush-Cheney et docilement réalisé par des légions de subalternes, auxquels ne s'opposent que quelques-uns.